Comment investir via le crowdfunding ?

Investissez en ligne dans les start-ups prometteuses et défiscalisez une partie de vos impôts tout en maximisant vos rendements avec le crowdfunding.

Comment investir via le crowdfunding ?

Qu’est-ce que le crowdequity?

Nous vous parlions du crowdfunding avec les plateformes dédiées aux prêts dans notre catégorie Epargner et Emprunter. Dans l’univers de la finance participative, il s’agit du crowdlending.

Ici, nous allons vous présenter les plateformes d’investissement qui permettent le financement d’un projet entrepreneurial via la souscription de titres de capital ou de créances, et dont la contrepartie est la participation aux éventuels bénéfices du projet. Les particuliers peuvent ainsi investir au capital de start-ups qu’ils sélectionnent, pour en devenir actionnaire et percevoir une partie des bénéfices et plus values réalisés.

C’est que l’on appelle l’equity crowdfunding ou crowdequity, qui est une catégorie de la finance participative qui favorise à sa manière la démocratisation de l’investissement en rendant l’actionnariat accessible au grand public. Les particuliers peuvent ainsi jouer le rôle de business angels, mais avec des sommes réduites (ticket minimum à environ 15€).

Comment réussir ses investissements via le crowdequity ?

Il est vrai qu’investir dans une entreprise jeune ou en création peut représenter un pari risqué. Le retour sur investissement n’est pas garanti, il dépend de la réussite du projet financé et le taux de défaillance des jeunes sociétés peut être élevé, notamment dans le secteur de l’innovation. Il existe donc comme pour diverses formes d’investissement un risque de perte partielle ou totale de son capital auquel s’ajoute des difficultés éventuelles pour trouver preneur au moment où l’on souhaite revendre ses titres. Ce problème de liquidité est propre aux sociétés non cotées.

En revanche, le risque d’escroquerie est limité, car les plateformes prennent toutes les dispositions nécessaires pour se protéger et protéger leurs clients investisseurs de toute tentative d’arnaque par une sélection très rigoureuse des projets.Ainsi, les acteurs du crowdfunding sont tenus de respecter un cahier des charges strict et de prouver leur compétence dans la sélection de projets, notamment auprès de l’AMF qui leur délivre alors le statut de CIP (Conseiller en Investissement Participatif), indispensable pour exercer. Ces acteurs font par ailleurs l’objet de contrôles réguliers de la part de l’ACPR.

Avant de recourir à un investissement en crowdfunding, vous devez vérifier que la plateforme que vous comptez utiliser figure sur la liste des prestataires autorisés à exercer en France. Regardez également la présence du label “Plate-forme de financement participatif régulée par les autorités françaises”, créé en 2014 et géré par l’ORIAS.Il faut bien sûr prendre le temps d’étudier en détail les informations disponibles sur le site de la plateforme ainsi qu’analyser en profondeur le projet que vous comptez financer. Il convient enfin de se renseigner sur les modalités de rachat ou de sortie de l’investissement ainsi que sur les frais et les délais.

Nous vous présenterons bientôt un comparatif des différentes plateformes de crowdfunding qui proposent d’investir au capital de PME et de start-ups.

Quel avenir pour le crowdfunding en France ?

Un décret publié le 30 octobre 2016 comporte plusieurs mesures pour stimuler le crowdfunding. Il vise à favoriser encore plus l’accès à ce financement alternatif pour aider les PME à se développer tout en offrant de nouvelles perspectives d’épargne aux particuliers.

Ce décret prévoit notamment d’élargir les titres à travers lesquels les épargnants pourront investir dans les entreprises : en plus des actions simples et des obligations à taux fixes, les plateformes ayant le statut CIP pourront leur proposer des obligations convertibles, des actions de préférences et des titres participatifs. Le ministère de l'Économie va également créer des “mini bons”, qui seront un type d’obligations spécialement conçu pour les PME et les TPE.

Par ailleurs, le montant global que pouvait emprunter une entreprise était limité à 1 million d’euros. Dorénavant, les entreprises pourront lever jusqu’à 2,5 millions d’euros via ces plateformes de crowdfunding, sans avoir l’obligation de publier un prospectus visé par l’AMF. Cela va élargir l’offre d’entreprises et de projets que les particuliers pourront financer.

Ainsi, la collecte du crowdfunding en France a atteint près de 297 millions d’euros en 2015, contre 152 millions un an plus tôt. Ce qui laisse présager une belle courbe de croissance dans les années à venir...

Nous publierons régulièrement dans ce dossier des articles avec des conseils pour réussir vos investissements en crowdfunding et vous présenter une sélection de projets innovants et prometteurs.